Les méritons nous vraiment ?

Nous partageons notre vie avec les animaux depuis des millénaires.

D'abord, l'animal nous cotoyait et tirait un avantage à évoluer à nos côtés, puis, il s'est transformé auprès de nous.

Le chat à peine domestiqué chassait les rongueurs qui mettaient en péril les denrées alimentaires sur les navires. En échange il était parfois choyé, protégé par les marins comme nous le rappelle l'histoire de Trim.

« Des gènes associés à la docilité seraient impliqués dans le processus d'auto-domestication»¹. Avec le temps, Félis Catus s'est accomodé à la présence humaine, et garde encore aujourd'hui l'avantage de rester libre de ses émotions, de son esprit et de son indépendance.

Les cousins de nos chiens, terminaient les restes laissés par nos ancêtres. Les plus dociles bénéficiaient certainement de la chaleur et de la sympathie humaine.

Plus tard, le chien a été selectionné pour différentes aptitudes et caractéristiques afin de devenir une espèce assez sociable pour travailler aux côtés des Hommes. Finalement son statut à progressé en même temps que notre culture, pour enfin devenir une espèce de compagnie.

Aujourdhui à l'echelle mondiale, seulement près de 15% des chiens partagent leur vie avec un humain².

Cette adaptation au cours de l'Histoire met en lumière la force endurante qu'ont nos animaux à se rapprocher, parfois s'accomoder à notre mode de vie, observer nos émotions et sans doute, s'adapter à nos humeurs.

Au fil des évolutions, chats et chiens ont appris à nous observer et à vivre à nos côtés.

« Les chiens n’ont qu’un défaut : ils croient aux hommes.” Elian-J Finbert 

Sommes-nous capable d'en faire autant qu'eux, pour eux ?

Des milliers de chiens et de chats partagent leur monde en concomitance avec celui de l'humain. Seulement lui, prend t'il vraiment la peine, de comprendre et d'observer son animal ?

Sans jamais se remttre en question, il pensera que son chien fait des bétises, que son chat se venge ou qu'il est simplement « chiant ». Il sera parfois puni et réprimandé.

Par mauvaise connaissance, et reconnaissance de ses besoins, l'animal comblera ses manques et tâchera de retrouver son équilibre émotionnel par des comportements normaux, qui seront jugés dérangeant pour l'Humain.

Il fait ses griffes sur le canapé, monte sur la table et grimpe aux rideaux !

Il mordille les coins de table, aboie quand il est tout seul et fait des trous dans le jardin !

Nos animaux obervent nos rituels quotidiens, ont compris notre mode de fonctionnement, nos mimiques. Ils ont appris à décoder nos émotions et à s'y adapter.

Avec nos grands cerveaux et nos prouesses technologiques, sommes nous seulement capables de nous mettre à leur place afin de les rendre heureux ?

Sommes-nous capable de prendre le temps. Prendre le temps de saisir leur monde à eux. Concevoir leurs émotions. Se représenter leurs besoins.

Seulement ceux qui ont plongé leurs yeux dans le regard d'un animal peuvent ressentir leur pureté. Et seulement à cet instant, nous nous posons la question ...

Les méritons nous vraiment ?

L'Humain se conforte dans des croyances dictées il y a parfois plus de 50 ans.

Et surtout, sans jamais les remettre en question.

Le chien qui, à peine arrivé dans le foyer, doit être dominé par le "chef de meute", qui devra le soumettre et lui parler sèchement ... sans jamais se mettre à la place de l'individu qui vivra cela simplement comme une agression ou une injustice.

Lorsque nous partageons notre vie avec un individu d'une autre espèce, il semble évident que nous devrions apprendre à le connaitre.

Apprendre à connaître son origine, ses besoins propres, ses modes de communication, et surtout, apprendre à l'aimer et à le respecter profondément.

Faisons comme eux, prennons le temps.

Puisque eux ... le mérite vraiment.